Jusqu’au dernier souffle

JUSQU’AU DERNIER SOUFFLE, d’après les lettres d ‘amour des Poilus de la Grande Guerre, musique Catherine Delaunay, Alban Berg et Claude Debussy

Après les chansons de marin, de voyage au long cours, de coeur et de grand large, de pluie de vent, inspirées par les poèmes de Malcolm Lowry, Catherine Delaunay a choisi de rendre hommage aux Poilus, ces hommes de la «grande guerre».
«Le 18 avril 1915
On se demande comment les hommes peuvent s’entre-tuer par des journées aussi merveilleuses, où tout ne pense qu’à vivre (…)
Nous avons entrepris une grande tâche, il faut la mener jusqu’au bout, jusqu’au dernier souffle.
Marcel»
Lettres à une bien-aimée, à une mère, une soeur, un père, un parent, un ami… Lettres d’amour des poilus.
Catherine Delaunay a découvert ces lettres d’amour recueillies notamment dans l’ouvrage intitulé «Paroles de poilus». La composition trouve sa source à la fois dans la musique populaire, et dans la musique savante de ce début de XXème siècle avec deux pièces du répertoire classique pour clarinette et piano : la Première Rhapsodie de Claude Debussy, écrite entre 1909 et 1910 et les Quatres pièces d’Alban Berg (opus 5), écrites en 1913.
Catherine Delaunay a fait le choix d’ajouter une voix féminine à celle du comédien (par la diffusion de l’enregistrement de quelques lettres, lues par la comédienne Véronique Dumont).
Son grand-père Joseph Delaunay, capitaine terre-neuvas, a connu une mort tragique pendant la seconde guerre mondiale ; attaqué par un sous-marin italien, son navire a sombré laissant six marins survivants, revenus un par un en Bretagne au cours des mois qui ont suivi le canonnage. Sa grand-mère Simone Delaunay a attendu le retour de Joseph toute sa vie de femme.
Elle a lu et relu mille fois les lettres d’amour de son mari.
Bien qu’il ne s’agisse pas de la même guerre, bien que l’histoire soit une autre histoire, c’est toujours la voix de ces femmes dans l’attente, l’espoir ancré en elles que Catherine Delaunay souhaite
aussi faire entendre : les destinataires féminines.

Jusqu’au dernier souffle est une production La Cie Les neuf filles de Zeus, en coproduction avec Le Rive Gauche & D’Jazz Nevers Festival / avec le soutien de l’ADAMI de la SPEDIDAM et de la MISSION du CENTENAIRE