Mon crapaud s’appelle Tino
MON CRAPAUD S'APPELLE TINO
Pistons, tromblons, fanfarons, saxons, à vos poumons !
Catherine Delaunay et la toute petite Fanfare des Belous.
Treignac 2016
photo François Corneloup
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En ces temps réjouissants d’amour, de légèreté, de fraternité, de maturité, d’ouverture d’esprit,
d’ingéniosité, de lucidité, de subtilité, de discernement, d’intelligence, je me suis intéressée aux
différentes démonstrations de virilité. De l’Homo-sapiens, communément appelé « Homme
moderne », en passant par crapauds et rainettes.
En 1947, alors que débute la guerre froide, plusieurs scientifiques de l’université de Chicago ont
l’idée d’une horloge conceptuelle qui représenterait la fin du monde. The Doomsday Clock,
l’horloge de l’Apocalypse. Régulièrement mise à jour via le Bulletin des scientifiques atomiques,
l’horloge décompte les heures et minutes qui nous rapprochent de minuit, sonnant la fin du monde.
Elle prend désormais en compte non seulement la menace d’une guerre nucléaire mondiale, mais
aussi les dommages irrévocables liés au changement climatique et aux nouvelles technologies
développées dans la science du vivant.
Depuis le 25 janvier 2018, l’horloge affiche minuit moins deux minutes.
Au printemps 2017, le président des États-Unis, Donald Trump, et le dirigeant suprême de la
République populaire démocratique de Corée, King Jong-un, se menacent mutuellement et font
monter la tension internationale mais fort heureusement (!), la doctrine de stratégie militaire de
dissuasion nucléaire appelée Équilibre de la terreur (ou Mutually Assured Destruction, destruction
mutuelle assurée) semble fonctionner…
Qu’on se le dise, Madame, Monsieur, ces deux-là ont laissé libre cours à leur instinct guerrier, ils
nous ont démontré le pouvoir de leur virilité, leur force, leur domination, leur agressivité, leur
courage, leurs tripes, leur phallus.
Messieurs les Crapauds préfèrent quant à eux l’utilisation de l’organe… vocal pour fanfaronner et
pour séduire. Ils y vont de leur plus beau chant.
Au printemps, ces chanteurs sonneurs amphibiens, rivalisent de virtuosité, trilles, roulades, et
vocalises pour séduire Madame, mais comme chez les humains, l’ingéniosité peut remplacer une
démonstration de force… Un ménestrel peut se cacher à l’ombre d’un attractif troubadour et
évincer au dernier moment ce joli baryton. Le ménestrel profitera de son forfait et des douceurs de
sa rainette, allongé sur un nénuphar.
Entre ces démonstrations de virilité, sans hésiter je choisis celle des crapauds.
Mon crapaud, lui, s’appelle Tino.
Il chante des chansons d’amour, des musiques d’amour et la fin’amor.
Autour du trio La Guinguette à PépéE, Sébastien Gariniaux, guitare, banjo, ukulélé, voix, petit
bazar ; Pascal Van den Heuvel, saxophones, ukulélé, voix, scie musicale, petit bazar ; Catherine
Delaunay, clarinette, saxophone baryton, ukulélé, voix, piano jouet, petit bazar ; et de sa
Merveilleuse Atmosphère Dépliante, une ribambelle de bardes crapauds, fanfare du coin existante
ou créée pour l’occasion.
Catherine Delaunay écrit la musique et arrange quelques chansons du répertoire, et de comédie
musicale. (notamment Luis Mariano, Vincent Scotto, No, No, Nanette…)
Plusieurs troubadours composent une chanson pour mon crapaud : Léo Remke Rochard, slameur auteur
compositeur de la scène de Minneapolis, Olivier Thomas auteur de la scène belge, Jean Rochard de Nato, Albert Marcoeur et autres bardes…
La toute petite Fanfare des Belous (Treignac) sera de la partie.
Et si les crapauds chantent, les lucioles clignotent, les Cordons Bleus chantent et rythment à l’envi
comme Art Blakey, les Paradisiers dansent, les Jardiniers « architectent », le colibri chante la
sérénade…